Osez apprécier le cafard, à l’intelligence remarquable et au courage exemplaire !
Cet article a été écrit en collaboration avec mon amie Doris Scheffer, puissante praticienne chamane qui s’est longtemps ignorée.
En France, nous ne pouvons évoquer le cafard, sans penser au roman La Métamorphose de Franz Kafka qui commence par les mots suivants :
« Un matin, au sortir d’un rêve agité, Grégoire Samsa s’éveilla transformé dans son lit en un monstrueux cafard ».
Il y a différentes traductions françaises pour le terme monstrueux cafard qui se dit en allemand, la langue d’écriture de l’auteur, ungeheuren Ungeziefer et dont le sens serait plutôt monstrueuse vermine.
Nous pouvons remarquer que le cafard, ou la vermine, dont il est question dans La Métamorphose, est directement lié au rêve agité du protagoniste Grégoire Samsa.
Mais revenons-en au cafard dont l’étymologie du nom vient de l’arabe Kafir qui désignait au XVIème siècle :
- Un faux dévot,
- Un hypocrite,
- Un renégat,
- Un mécréant,
- Un incroyant,
- Une personne convertie à une autre religion,
- Un mouchard. Comme vous pouvez le deviner, le verbe cafarder en découle.
Quand à l’expression avoir le cafard, celle-ci vient de Charles Baudelaire qui l’a introduite dans Les Fleurs du Mal, en 1857 :
Parfois il prend, sachant mon grand amour de l’Art,
La forme de la plus séduisante des femmes,
Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.
Cet insecte est apparu il y a environ 355 millions d’années, au Carbonifère, et son plus lointain ancêtre est supposé avoir vécu il y a 450 millions d’années.
Aujourd’hui, nous comptons environ 4600 espèces de cafards sur Terre et les retrouvons sous toutes les latitudes. Toutefois, les plus abondantes sont les tropicales et les sous-tropicales qui bénéficient de la chaleur.
Les espèces diffèrent :
- En formes,
- En couleurs (noires, brunes, vives, à motifs, vert pâle, dorées…),
- En tailles (de quelques millimètres à 10 cm),
- En modes de reproduction (parthénogenèse, viviparité, ovoviviparité),
- En habitats (sous les pierres, sous l’écorces des arbres, dans les herbes, dans les cavernes, dans les déchets, dans les nids d’autres insectes, etc) .
Ils ont une durée de vie entre deux et cinq ans, et vivent en clans car ils détestent la solitude qui peut littéralement les rendre malades. Leur famille est composée d’individus de tous âges, sans liens hiérarchiques entre eux ou de fonctions spécifiques, prenant des décisions de groupe après concertation.
Les cafards ont un esprit grégaire, sont omnivores, vivent cachés et essentiellement la nuit. Leur crainte de la lumière a peut-être focalisé sur eux notre aversion et répulsion.
Ils ont une forme plate et allongée ce qui leur permet de se faufiler un peu partout et d’échapper à toutes sortes de dangers.
Ils possèdent un odorat extrêmement développé pour détecter la nourriture où que ce soit. Ils sont toutefois très frugaux, se contentent de peu et peuvent jeûner très longtemps.
Ils sont rapides, parcourent jusqu’à 1,50 m par seconde, peuvent courir sur deux pattes, et font des trajets pouvant aller jusqu’à 1km/h par jour. Ils n’ont aucune difficulté à grimper un mur, à la verticale, car ils possèdent des sortes de ventouses sous les pattes.
La plupart des espèces possèdent deux paires d’ailes et perdent leur peau.
Le Diploptera Punctata, vivipare, produit un lait très riche et complet pour nourrir ses petits. Cette substance contient les acides aminés essentiels, des protéines, du gras et des sucres, et fait actuellement l’objet d’études très sérieuses quant à sa production éventuelle pour le plus grand bénéfice de l’être humain.
Les hommes ont associé le cafard à la pauvreté, aux épidémies et en ont fait le symbole de la saleté. Il est accusé de contaminer l’environnement dans lequel il évolue. Contrairement à la croyance populaire, le cafard n’est pas sale et ne propage pas de maladie. Il se nettoie quotidiennement, et de façon obsessionnelle, les pattes et les antennes car celles-ci sont composées de nombreux capteurs sensoriels qui lui permettent de se diriger. Il faut savoir que seulement moins de 1% est nuisible pour l’homme.
Il utilise les phéromones pour communiquer avec ses semblables, aller vers une source de nourriture, et retrouver ses congénères lorsqu’il s’agit de phéromones d’agrégation.
Son adaptation morphologique, physiologique et comportementale lui permet de survivre dans des conditions extrêmes :
- Il résiste 15 fois plus que l’homme aux radiations létales,
- Il survit à une immersion de plus de 30mn dans l’eau,
- Il peut vivre des semaines, décapités, avant de mourir de faim,
- Il peut survivre à des températures de congélation,
- Il développe une plus grande résistance après un séjour dans l’espace,
- Il déjoue les pièges tendus par l’homme,
- Il s’adapte, génération après génération, aux poisons concoctés pour l’éradiquer.
Le cafard, dans nos rêves, représente une force élémentaire profondément archaïque, et un contact avec un aspect primitif de notre psyché, qui peut annoncer un changement, voire un bouleversement, dans notre vie physique et émotionnelle. C’est d’ailleurs ce qu’il arrive à Grégoire Samsa dans La Métamorphose.
Dans certaines ethnies cet insecte est une composante de la médecine traditionnelle et de la nourriture.
De nombreuses cultures reconnaissent dans le cafard un être ancestral et primordial, et beaucoup le considèrent comme un esprit domestique protecteur, apportant chance et bienfaits.
Aux Caraïbes, il est le symbole des opprimés, en tant que héros rusé qui parvient à vaincre les puissants.
En Égypte ancienne, il était un symbole de rénovation.
Comme vous pouvez le constater, le cafard est plutôt un animal qui mériterait notre sympathie au lieu de notre dégoût.
Le cafard, lorsqu’il apparaît dans les rêves, et les voyages chamaniques, est un symbole :
- De capacité de survie, d’adaptation, de résistance,
- D’humilité et de simplicité et d’abnégation,
- De ruse et de réussite face à l’adversité,
- De rapidité, de surprise et d’imprédictibilité,
- De courage, de ressources, d’inventivité et de solution,
- D’opportunisme,
- De forces primordiales émergeant à la conscience,
- De rénovation et de nettoyage,
- D’esprit de famille.
Le cafard mérite que nous nous arrêtions sur sa symbolique lorsqu’il se présente dans nos rêves et notre vie. Il est souvent porteur de changements.
Avez-vous déjà rencontré des cafards dans vos rêves ? Avez-vous reçu leurs conseils lors d’un voyage chamanique ? Quel effet vous font-ils ? N’hésitez pas à donner votre avis en laissant un commentaire sur Facebook !
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Rêvons et voyageons ensemble !
Natacha R. Kimberly
Audrey DEPOTEX says
Bonjour,
Je suis très intéressée par votre article très détaillé du “Cafard”. Cela fait la troisième fois au matin, que je retrouve un cafards différents. La première fois, je l’ai sauvé et sortie de la maison et les deux dernières fois, ils étaient déjà morts…. (Verre d’eau puis ce matin à cot côté de mon oreiller)
Je vois qu’apparemment cela ne doit pas être pris comme du négatif, donc nous verrons bien les prochaines semaines de quoi est-il annonciateur.
Natacha Kimberly says
Bonjour Audrey.
Je suis désolée de ne vous répondre que maintenant. Votre commentaire n’était pas affiché sur le tableau de bord de mon site. Je dirais, en lisant votre message, qu’il n’y a rien de négatif, juste des manifestation de notre réalité intérieure à l’extérieur. Malheureusement, nous ne pouvons pas toujours (ou pas souvent, selon les cas 😉 comprendre les événements qui nous arrivent… En effet, le mieux c’est de faire comme vous dites, attendons et observons pour voir ce que cela donne 😉
Belle soirée à vous. Natacha