Et vous ? Qu’auriez-vous fait si vous aviez rêvé d’une histoire d’amour improbable ?
Encore de nos jours, de nombreuses personnes pensent qu’un rêve est absurde et ne veut souvent rien dire. Dans cette nouvelle rubrique, que j’ai nommé “Rêves Remarquables“, nous aborderons quelques rêves qui ont eu une véritable influence sur la vie du rêveur, et sur d’autres êtres humains, tant d’un point de vue scientifique, que d’un point de vue culturel ou artistique.
Dans le premier article de cette rubrique, je vais vous raconter l’aventure extraordinaire d’une jeune américaine, tout à fait banale, dont le rêve a donné naissance à des livres et à des films dont beaucoup ont entendu parler, indépendamment de leurs goûts personnels en la matière.
Peu de gens le savent, mais Stephenie Meyer, l’auteur de la série de livres Twilight, a rêvé de cette histoire avant que celle-ci ne prenne la forme d’un récit écrit en 4 tomes, ne devienne un bestseller mondial et ne soit suivie d’une série de 5 films cinématographiques.
La saga Twilight est composée de 4 tomes dont les titres sont en anglais :
- Twilight (Le Crépuscule)
- New Moon (La Nouvelle Lune)
- Eclipse (L’Éclipse)
- Breaking Dawn (L’aube naissante)
Et se nomment en français :
- Fascination
- Tentation
- Hésitation
- Révélation
Au niveau cinématographie, les films (Twilight I à V) ont conservé, en sous-titre, le même nom que les romans. Toutefois, Révélation se compose de 2 parties (Twilight IV et V), ce qui fait 5 films pour une saga de 4 romans.
Qui est Stephenie Morgan Meyer ?
Stephenie était, à l’époque de son rêve, une jeune femme de 29 ans, née dans le Connecticut et ayant grandi en Arizona avec ses 5 frères et sœurs. Elle a épousé à l’âge de 20 ans Michael qu’elle a rencontré lorsqu’elle avait 4 ans et avec qui elle a eu ses trois fils.
Elle vivait une vie tout à fait ordinaire avec son mari et ses trois jeunes enfants lorsqu’elle fit un rêve qui allait la conduire à la plus extraordinaire des expériences.
Juste avant de faire le rêve qui allait changer le cours de sa vie, avant le 2 juin 2003, Stephenie se battait, comme beaucoup de femmes, contre des problèmes de poids, et avait l’impression de n’avoir pas vraiment accompli grand-chose dans sa vie. Elle n’avait même jamais caressé l’idée de devenir écrivain, et ne semble pas avoir écrit quoi que ce soit.
Le rêve qui allait tout changer
La nuit du 1er au 2 juin 2003, Stephenie fait un rêve très réel et vivant qui allait marquer à jamais sa vie et bouleverser son quotidien pour toujours. Dans ce rêve elle se retrouve au milieu d’un champ de fleurs magnifiques. Elle y voit et entend une jeune fille ordinaire avoir une très longue conversation avec un jeune homme d’une très grande beauté qui semblait étinceler. C’est en écoutant l’intense conversation entre les deux jeunes amoureux que Stephenie compris que l’homme était, en fait, un vampire d’une grande dangerosité. Le jeune couple parlait de la difficulté de leur relation amoureuse ainsi que des problèmes que rencontrait le jeune homme, du fait de sa condition de vampire, pour parvenir à maîtriser son attraction pour le sang et l’odeur de la jeune fille, et surtout réussir à ne pas la tuer.
Ce matin fatidique du 2 juin 2003, Stephenie avait un programme chargé avant même de pouvoir conduire ses enfants à leur première leçon de natation : préparer le petit-déjeuner pour sa tribu, changer les couches culottes, rassembler les caleçons de bain, préparer une lessive ; bref toutes ces choses banales que grand nombre de mères, de tous pays, connaissent !
Encore stupéfaite par le jeune couple dont elle avait rêvé l’histoire, et bouleversée par la conversation qu’elle avait entendue et les images qu’elle avait vues, elle décida de rester dans son lit, malgré le grand nombre de corvée à effectuer. Elle sentait qu’elle devait, à tout prix, se souvenir ; bien qu’elle n’eut qu’une seule envie : celle de téléphoner à son amie pour lui raconter tous les détails de ce rêve hors du commun et l’impression indélébile qu’il avait eu sur elle. Ce qui aurait été une façon parfaite de se rappeler ! Elle se rendait bien compte que la beauté irréelle du vampire, dont elle voulait absolument se remémorer l’apparence, était l’une des raisons pour laquelle elle tenait autant à se rappeler de son rêve.
Le processus d’écriture et les voix dans la tête !
Après avoir passé en mémoire, à plusieurs reprises, l’histoire incroyable dont elle avait rêvée, Stephenie finit par se lever pour pourvoir rapidement aux tâches les plus urgentes, comme la préparation du petit déjeuner pour sa famille. Dès qu’elle eut terminé cette corvée, elle se précipita devant son ordinateur et se mit à écrire frénétiquement, ce qu’elle n’avait pas fait depuis fort longtemps.
Elle était elle-même surprise de son attitude et ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi. La seule explication logique qu’elle put trouver était qu’elle n’avait pas envie de perdre le moindre détail de son rêve. Elle se mit donc à écrire aussi longtemps qu’elle le put et appela ses deux caractères principaux elle et lui.
C’est à partir de cette date du 2 juin 2003 qu’elle se mit, tous les jours, devant son ordinateur pour continuer sa rédaction. Lors des bons jours elle arrivait à écrire un chapitre et plus, et lors des mauvais, une ou deux pages seulement. Elle écrivait la plupart du temps la nuit lorsque ses enfants étaient couchés et qu’elle avait la possibilité de se concentrer sans être interrompue toutes les 5 minutes.
Pendant toute la durée de son processus d’écriture, les protagonistes de son récit se manifestaient par des voix qui s’exprimaient littéralement “dans sa tête“. Ces voix ne cessaient de parler. Stephenie restait debout, aussi longtemps qu’elle le pouvait, pour parvenir à transcrire toutes leurs paroles. La plupart du temps, totalement exténuée, elle finissait par s’effondrer dans son lit pour se relever, encore et encore, afin de continuer la rédaction de son texte. En effet, dès qu’elle était couchée, les aventures reprenaient de plus belle car ses personnages ne tenaient absolument pas compte de sa fatigue et les voix poursuivaient leur dictée comme si de rien n’était. À cette période, Stephenie était encore plus éreintée que d’habitude car son dernier-né n’en était pas encore à faire des nuits complètes.
Même pendant la journée, elle ne parvenait pas à se tenir éloignée de son ordinateur. Lorsqu’elle était coincée par les leçons de natation de ses enfants, elle se débrouillait, d’une façon ou d’une autre, pour s’échapper et rejoindre au plus vite sa table de travail afin de reprendre la rédaction de son récit. Il lui semblait même qu’elle n’arrivait pas à écrire aussi rapidement qu’elle aurait voulu car les nouvelles intrigues de l’histoire se déversait en elle, en flots continus.
Et même lorsque le cœur de son récit fut terminé, trois mois plus tard, à la fin du mois d’août 2003, elle continua à rédiger un certain nombre d’épilogues et de suites, et ne cessait de remanier, de façon obsessionnelle et compulsive, le texte d’origine.
La 1ère scène écrite
La 1ère scène qu’a écrite Stephenie est celle du champ de fleurs, qui forme le chapitre 13 du tome 1 de la saga. Elle a rédigé cette scène, puis les chapitres suivants, jusqu’à la fin de l’histoire.
Elle est ensuite revenue en arrière pour écrire le commencement de la saga, jusqu’à ce que toute l’histoire devienne cohérente.
Les personnages
En ce qui concerne les prénoms des personnages, l’auteur a essayé de trouver un prénom en vogue à l’époque de la naissance du vampire et a finalement opté pour Edward.
Stephenie ne parvenait pas à se déterminer quant au prénom de l’héroïne. Aucun de ceux qu’elle avait envisagés n’était assez beau pour elle, jusqu’à ce qu’elle se décide pour le prénom Isabella, dont le diminutif est Bella : un prénom qu’elle aurait voulu attribuer à sa fille, si elle avait eu une fille. Il lui paraissait évident qu’elle aimait cette jeune fille comme si elle avait été sa propre fille.
Le lieu
L’été où elle rédigea l’histoire qui lui était venue en rêve fut un été habituel pour l’Arizona où elle résidait avec sa famille : très chaud, très sec et très ensoleillé. Toutefois, pendant toute sa période de rédaction, Stephenie avait eu l’impression d’avoir passé l’été dans un endroit vert et boisé, où il pleuvait et faisait frais. Elle vivait littéralement là où se trouvaient les protagonistes de son récit.
C’est après avoir fait quelques recherches sur internet qu’elle jeta son dévolu sur la petite ville de Forks dans l’état de Washington, pour y ancrer la vie et l’histoire des personnages de son roman. Elle avait par ailleurs intitulé son récit, à la fin de sa rédaction, “Forks”.
C’est également pendant ces recherches qu’elle découvrit un endroit nommé La Push, dont le nom est dérivé du français la bouche. La Push se trouve sur la réserve des indiens Quileutes. Certains caractères de l’histoire de Stephenie Meyer sont directement issus de la mythologie Quileute. Jacob Black est l’un de ces personnages : un jeune indien Quileute, un modificateur, ou encore un loup-garou dans la pure tradition amérindienne.
La publication du livre
Stephanie n’avait également aucune idée de la façon dont les maisons d’édition choisissaient les livres qu’elles décidaient de publier. Lorsqu’elle a commencé à faire ses recherches sur le net pour connaître la façon de procéder, elle était certaine de n’avoir aucune chance de se voir publier un jour.
Contre toute attente, 3 mois après avoir terminé la rédaction de son récit, elle trouva un agent et une maison d’édition ; et son récit fut acheté, y compris les tomes suivants, pour une somme dont elle n’aurait même pas osé rêver !
En 2010, le livre de Stephenie Meyer s’était vendu à plus de 100 millions d’exemplaires et avaient été traduit en 37 langues.
Des chiffres qui laissent rêveurs, sans mauvais jeu de mots 🙂
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
En ce qui me concerne je ne suis pas du tout surprise de voir comment la chance, que Stephenie pensait ne pas avoir de son côté, et le destin, peuvent se mettre au service de celui qui écoute les messages de ses rêves et de son inconscient.
Le problème, dans nos sociétés hautement occidentalisées et modernes, c’est que nous n’écoutons presque jamais la voix de notre âme, de notre inconscient… Ce qui fait que nous avons les plus grandes difficultés à voir aboutir nos projets et à nous sentir en harmonie avec nous-même et notre environnement.
N’hésitez pas à raconter votre expérience si vous avez connu quelque chose d’incroyable en rêve, et à dire ce que vous pensez et ressentez en laissant un commentaire en bas de page ou sur Facebook !
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Rêvons et voyageons ensemble !
Natacha R. Kimberly
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