Ouvrez votre cœur à la magie des chants de la forêt amazonienne et laissez-les agir sur vous !
Cet article a été écrit en collaboration avec mon amie Doris Scheffer, puissante praticienne chamane qui s’est longtemps ignorée.
Si vous vous intéressez au chamanisme, vous avez probablement entendu parler de l’icaro, nom donné aux chants sacrés utilisés par les chamanes d’Amazonie, depuis l’aube de l’humanité.
Les forêts amazoniennes couvrent :
- Le Brésil,
- La Bolivie,
- Le Pérou,
- La Colombie,
- L’Équateur,
- Le Venezuela,
- Le Guyana
- La Guyane Française,
- Le Surinam.
La plus grande partie de la forêt se trouve au Brésil, à raison de 63%, les autres pays se partagent les 37% restant.
Les chamanes quant à eux font partie des tribus vivant dans cette forêt, qui se trouve être la deuxième plus grande région boisée du monde après la Taïga.
Avant de poursuivre cet article il est bon de savoir que le chamane en Amazonie et en Amérique du Sud en général, ne se nomme pas chamane, mais « curandero » lorsqu’il s’agit d’un homme, ou « curandera » lorsqu’il est question d’une femme. Ces termes signifient « guérisseur » et « guérisseuse ».
Pour rappel, si vous n’avez pas lu mon article « Qu’est-ce qu’un chamane véritablement », le mot chamane est emprunté aux Toungouses, peuplades qui vivaient en Sibérie Orientale. Elles sont aujourd’hui connues sous le nom d’Evenk et vivent dans une vaste région comprise entre l’Océan Arctique et l’Océan Pacifique. Le vocable chamane a commencé à être utilisé au XVIII siècle en Occident. Il a recouvert, depuis cette époque, une multitude de significations passant de la figure du sorcier païen ou du démon, à celle de fou guéri, puis à celle de « maître des techniques archaïques de l’extase », pour devenir la définition d’un être détenteur de sagesse, de savoir et de pouvoir.
Revenons maintenant à ces chants et à leurs fonctions. Les chamanes sud-américains les utilisent pour :
- Protéger,
- Nettoyer,
- Soigner,
- Guérir, dans sa totalité, celui qui fait l’objet d’une cérémonie.
En effet, les icaros, chants sacrés des chamanes des forêts amazoniennes, agissent au niveau du corps physique, du corps émotionnel et de l’âme de l’être humain.
Ces chants sont employés lors des pratiques chamaniques, des rituels et des cérémonies de guérison.
Le principe des icaros est de former une sorte de vibration qui sera utilisée par le guérisseur, et la guérisseuse, comme un moyen de transport qui les conduira d’un monde à un autre.
Ils sont un moyen de communication qui permet aux chamanes d’établir un lien avec les esprits de la nature, qu’ils soient d’origine animale, végétale, minérale ou surnaturelle.
Les curanderas et curanderos reçoivent généralement ces chants par des plantes de pouvoir, nommées également plantes maîtresses. De ces plantes est extrait un breuvages appelé ayahuasca, qui porte différents noms selon la région où l’on se trouve (yajé, jagé, caapi, etc).
Ayahuasca est un nom d’origine Quechua, une langue inca, qui signifie « liane des esprits » ou « liane des âmes ». Certains linguistes et spécialistes de la langue quechua pencheraient plutôt pour la résultante d’une déformation du terme ayaqhuaska qui signifierait « liane amère ». Ce qui n’est pas à exclure car ce breuvage aux propriétés hallucinogènes, consommé depuis des millénaires, et qui est un mélange de différentes plantes, est connu pour sa très grande amertume.
Comme vous pouvez le constater, les icaros sont intimement liés aux plantes hallucinogènes. Il faut savoir que chacune d’entre elles possède un chant qui lui est propre. Ce chant met le guérisseur en relation directe avec l’essence de la plante, et c’est ce qui permet à celle-ci de transmettre un enseignement au chamane. Ces plantes sont considérées, par la communauté indigène qui les utilise, comme des êtres à part entière qui dispensent un savoir à celui qui se montre capable de l’intégrer et de l’utiliser avec sagesse.
Ces chants sacrés peuvent également être offerts à celui qui le mérite par le biais de visions, de rêves ou bien encore, par des transmissions orales directes, de chamanes à disciples.
En Amazonie, le chant du chamane est l’un des outils les plus puissants qu’il possède. Il apporte à celui qui le consulte la guérison. Il faut savoir que ce chant contient le niveau d’évolution et de pouvoir du chamane.
Les icaros ont pour fonction :
- D’inviter les guides de la forêt, lors d’une cérémonie, afin de leur demander aide et protection pour son bon déroulement,
- De provoquer un effet sur le mental, lors de la consommation de plantes maîtresses, afin que celui-ci lâche prise et permette à la vision d’éclore,
- D’appeler l’esprit de la plante de pouvoir pour stimuler la vision chez celui qui l’a ingérée,
- De développer les visions,
- D’amener la « véritable lumière » au nerf optique,
- D’apporter le calme dans l’esprit de la personne qui fait l’expérience et , s’il le faut, de diminuer l’impact de ses visions, si elles sont trop fortes,
- De demander l’aide et le soutien des esprits des plantes lors de sessions de guérison,
- D’appeler les esprits des animaux afin de protéger une personne et la débarrasser d’un mauvais sort,
- D’attirer le gibier et de trouver de la nourriture pour la communauté,
- D’obtenir des informations utiles à la personne qui consulte le guérisseur ou la guérisseuse,
- De faciliter la récupération d’âme.
En ce qui concerne ce dernier point, les icaros sont communément utilisés lors de séances avec des enfants car ceux-ci font, bien plus aisément et rapidement que les adultes, l’objet de la perte d’âme.
Les icaros, par la teneur et la puissance de leurs mots, relatent des récits qui mettent en scène le pouvoir de guérison de la nature elle-même. Ils conduisent l’être à une compréhension profonde et apportera la guérison à celui qui fait l’objet de la consultation.
Avez-vous déjà entendu le son des icaros au beau milieu de la forêt amazonienne ? Les avez-vous entendus lors d’une cérémonie de guérison ?
Je vous propose d’ouvrir les liens ci-dessous afin de faire vous-mêmes l’expérience de ces chants.
- Les Chants relié à l’Ayahuasca, dans l’Amazonie du Pérou,
- Les Icaros chamaniques du Péru,
- Les Icaros guérisseurs des chamanes Shipibo.
N’hésitez pas à dire ce que vous en pensez, et l’effet que vous avez ressenti en les écoutant, en laissant un commentaire sur Facebook !
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Rêvons et voyageons ensemble !
Natacha R. Kimberly
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