Vous avez entendu parler des titans, mais connaissez-vous leur sœur Rhéa, porteuse de l’héritage maternel et reproduisant les mêmes schémas ?
Cet article a été écrit en collaboration avec mon amie Martine Bouillon, vice-procureur à la retraite, auteur et consultante juridique, férue de mythologie grecque et égyptienne.
Rhéa est l’une des 6 Titanides, fille de Gaïa et d’Ouranos. Elle est la sœur et l’épouse de Cronos, mais également la sœur des 3 Cyclopes et des 3 Hécatonchires qui, au moment de la naissance de Zeus, se trouvaient enfermés par Cronos dans le Tartare, au tréfonds des entrailles de leur mère Gaïa.
Elle partage avec ses 6 frères Titans, et ses 5 sœurs Titanides, la taille gigantesque et l’apparence anthropomorphique (semblable à l’être humain), contrairement à ses autres frères les Hécatonchires et les Cyclopes.
Attention toutefois à ne pas la confondre avec la déesse de Phrygie assimilée à Cybèle et à Ops.
Il faut savoir que Rhéa est une émanation de sa mère. Même si elle en est une copie moins puissante, sa personnalité viendra rapidement à se confondre avec celle de Gaïa.
Rhéa fait face à un mari despotique qui, pour éviter de partager le pouvoir avec leurs enfants, se met à les dévorer. Comme sa mère, elle finit par se révolter.
Pour sortir de la situation désespérée dans laquelle elle se trouve lors de la naissance de son dernier-né, Rhéa demande de l’aide à Gaïa pour neutraliser Cronos, son époux, et protéger l’enfant. La mère suggère à sa fille une ruse pour sauver celui qui n’est autre que Zeus. Sur ses conseils, Rhéa présente à son mari, une pierre emmaillotée. Ce dernier avale le tout en croyant dévorer son fils qui lui se trouve à l’abri, sous le mont Aegéon.
Au cours de son existence, Rhéa donne naissance à 6 enfants qui ne sont autres que les Déesses et les Dieux Olympiens. C’est ainsi qu’elle engendre Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus. Selon certaines traditions, il est dit que le dieu guerrier Enyalios serait un enfant de Rhéa, mais il est plus généralement admis que c’est Arès qui en a la paternité.
Comme sa mère, Rhéa commet l’inceste. À son corps défendant, elle se transforme en serpent pour échapper aux ardeurs de Zeus, son terrible fils. Malheureusement pour elle, ce dernier se métamorphose également et finit par la violer en occultant qu’elle lui a sauvé la vie à sa naissance et, qu’avec l’aide des Nymphes et de la chèvre Amalthée, elle s’était consacrée presque exclusivement à son éducation.
Nous retenons aujourd’hui que Rhéa n’a pas connu le même succès que sa mère ou que ses filles. Nous pouvons aisément dire qu’elle est tombée dans l’oubli car il n’y a guère de trace aujourd’hui des lieux de culte qui lui avaient été consacrés.
Les motifs référant à Rhéa dans les rêves, et dans les voyages chamaniques, renvoient à des notions :
- De reproduction de schémas familiaux,
- D’héritage transgénérationnel.
Rhéa est une déesse qui a accepté l’héritage familiale et qui porte le poids des dysfonctionnements transgénérationnels au point de les reproduire presque à l’identique. D’ailleurs la mère et la fille sont souvent confondues et l’une finit par disparaître au profit de l’autre. Je dirais que Rhéa permet à sa famille de se soulager d’un poids trop encombrant en le prenant à son compte.
Ne trouvez-vous pas qu’elle nous ressemble ? Qu’avez-vous fait pour ne pas hérité des bagages inutiles qui vous ont été légués par votre famille ? N’hésitez pas à donner votre avis en laissant un commentaire sur Facebook !
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Rêvons et voyageons ensemble !
Natacha R. Kimberly
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