Découvrez la véritable origine des célébrations de Pâques !!
Pour cette année 2020, Pâques aura lieu le 12 avril.
Pâques, qui n’est chrétienne que depuis quelques centaines d’années, a des racines profondément ancrées dans les traditions païennes.
L’origine du mot Pâques en Allemand et en Anglais
Le mot Pâques qui se dit Ostern, en allemand, et Easter, en anglais, sont directement en lien avec les célébrations dédiées aux déesses Ôstarâ, pour la partie germano-scandinave, et Eostre pour le côté anglo-saxon.
Bien qu’il y ait différentes théories quant à l’origine de ces mots, la plupart des experts s’accordent sur le fait qu’Eostre et Ôstarâ sont des déformations du mot Astarté qui est le nom d’une déesse Assyrienne. Astarté est la mère divine des anciens Assyriens connue entre-autre sous le nom d’Ishtar (chez les Babyloniens) ou d’Inanna (chez les Sumériens), et dont la contrepartie orientale est la déesse Amaterasu.
Ishtar, dont le nom signifie « La Dame du Ciel », et qui se proclame « Reine du Ciel, de là où le soleil se lève », est assimilée à Vénus (l’étoile du matin). Elle est une déesse de la fertilité et de la fécondité possédant un aspect guerrier dont l’animal est le lion, symbole solaire par excellence. Lors de sa descente dans les mondes souterrains, elle a été dépouillée graduellement de tout ce qu’elle possédait, puis pendue nue à un pieu – l’analogie avec la pendaison du Christ à sa croix est évidente -, jusqu’au moment de sa résurrection et de son retour dans le monde des vivants auquel elle apporte le renouveau, la renaissance, la fertilité et la fécondité.
Eostre, la déesse anglo-saxonne et Ôstarâ, la déesse germanique, sont également des divinités de la résurrection, du renouveau, de la fécondité, de la fertilité et de l’aurore. Ce sont elles qui ont donné le mot Ostern en allemand, et Easter en Anglais.
Le mois d’avril était appelé en vieil-haut-allemand ôstarmânôth (le mois d’Ôstarâ). Le terme Ostern est composé du radical OST et le mot Easter, du radical EAST, qui signifient tous deux l’est. L’est est la direction du soleil levant et est considéré symboliquement comme l’aube du jour et l’aube de la renaissance de la vie.
Les mots Astarté, Ishtar, Eostre, Ôstarâ, etc, tirent tous leur origine du mot Proto-Indo-Européen Haéusos ou Haeus(os) –Aeusos, qui est le nom d’une déesse de l’aurore. On la retrouve par ailleurs chez les Grecs où elle est appelée Éos.
Je reviendrai dans un prochain article sur le développement de ce mot et les différentes cultures, fort éloignées les unes des autres, dans lesquelles Aeusos a laissé son empreinte par le biais de déesses, dieux ou êtres surnaturels.
L’origine du mot Pâques en français
Le mot Français « Pâques » puise son origine dans le terme grec πάσχα (páscha),issu de l’araméen pasḥa, lui-même dérivé du mot hébraïque pesaḥ, relié au verbe pasaḣ qui signifie « passer au-dessus », en référence à la 10èmeet dernière plaie d’Égypte. L’histoire raconte que les familles israélites avaient badigeonné, sur la porte d’entrée de leur maison, le sang sacrificiel d’un agneau immaculé, pour permettre à tous leurs premiers-nés (enfants et têtes de bétails y compris) d’échapper au meurtre de tous les premiers-nés en terre Égyptienne, décrétée par Yahvé. C’est cet ultime évènement qui a signé la libération du peuple israélite du joug du pharaon égyptien et de l’esclavage subit.
Dans certaines versions de la bible, le mot même de Pâques n’apparaît qu’une seule fois. Il a par ailleurs été traduit de façon erronée du grec εβραϊκό Πάσχα (Evraïkó Páscha), qui signifie Pâques juives, fêtées également par le Christ, et qui est donc une célébration de l’exode hors d’Égypte.
Ces célébrations ont une double origine : l’une est sédentaire et liée aux rites agricoles et l’autre est nomade et a trait au sang de l’agneau versé sur les piquets de tente pour échappe à un massacre programmé et écarter les épidémies. C’est l’une des raisons pour laquelle, au fil des siècles, un certain nombre de chrétiens se sont désolidarisés de ce culte.
Comme ils ne pouvaient éradiquer les célébrations païennes, très ancrées culturellement, les premiers chrétiens ont utilisé la même stratégie que celle qu’ils ont mise en place pour les fêtes de Noël. Ils ont tout simplement décidé d’incorporer les traditions païennes aux leurs, en transformant les fêtes de l’équinoxe de printemps et du renouveau de la vie, en fête de la résurrection du Christ, considéré comme le porteur de lumière (Lucifer), titre dont on trouve encore aujourd’hui la référence lors de la célébration de la messe de Pâques dans la basilique Saint-Pierre, au Vatican, l’église du pape et de l’état pontifical.
Vous pouvez, sans difficulté, trouver sur le net, et sur Youtube, des retransmissions des messes pascales lors desquelles le pape actuel, et les précédents, nomment le Christ du nom de Lucifer, ce qui ne signifie rien d’autre que « le porteur de lumière ».
Les chrétiens des premiers siècles se basaient sur l’équinoxe de printemps pour établir la date des célébrations de Pâques. C’est en 325, lors du premier concile de Nicée, que l’église chrétienne décida de fixer la date de la fête pascale au premier dimanche suivant la première pleine lune de l’équinoxe de printemps. Les églises orthodoxes, quant à elles, fêtent Pâques à un autre moment.
La résurrection du Christ, célébrée dans la tradition chrétienne, n’est qu’un « remake » du mythe ancestral de la mort du soleil qui se transforme en celle du fils, mort suivie d’une renaissance. Le soleil se dit sun, en Anglais et Sonne en Allemand et le fils, Son en Anglais et Sohn en Allemand…
Les œufs et le lapin de Pâques, la brioche tressée
Le culte de Pâques et toutes les traditions qui y sont associées (le lapin, les œufs, les poules, la brioche) proviennent directement de la fête dédiée aux déesses Ôstarâ et Eostre dont les célébrations se situaient autour de l’équinoxe de printemps et marquaient la résurrection de la terre, la renaissance de la nature et le renouveau de la vie ; bref la fécondité et la fertilité sous tous ses aspects.
Les déesses Eostre et Ôstarâ, dont le symbole était un lièvre ou un lapin, possédaient un lièvre magique qui hibernait tout l’hiver sous terre et revenait à la vie tous les printemps pour apporter des cadeaux aux enfants.
L’échange d’œufs est une tradition très ancienne, qui existait dans de nombreuses cultures – chez les Égyptiens, les Perses, les Romains… – et se déroulait au printemps. L’œuf représente la fertilité, la restauration de la vie et le renouveau. Il est le symbole de la régénération qui arrive avec le printemps.
C’est au Moyen-Âge que le clergé a interdit de manger des œufs pendant une période qui allait du mercredi des Cendres au dimanche de Pâques. Les œufs étaient alors conservés jusqu’à la fin du jeûne, puis décorés. Cette tradition des œufs de Pâques décorés est encore très présente dans certains pays, comme l’Allemagne.
C’est au 18ème siècle, avec la popularisation et la démocratisation du chocolat venant d’Amérique du Sud, que l’idée de vider les œufs afin de les remplir de chocolat liquide est née. Et c’est au 19èmesiècle que les allemands décidèrent de remplacer les œufs de poule par des œufs en chocolat.
Les brioches tressées que nous avons également l’habitude de consommer lors de cette période festive sont également issues d’une très ancienne coutume dont on retrouve les traces dans l’ancien testament. Il va sans dire qu’après avoir essayé d’en interdire la fabrication et la consommation, l’église chrétienne a fini par abandonner, du moins en surface, car elle a tout de même imposé, aux consommateurs, la bénédiction de leur brioche. De leur côté, en des temps bibliques, les israélites ont aussi subi des interdictions concernant la fabrication de leur brioche.
Le moment du retour à la vie, du printemps, du renouveau est probablement l’une des plus anciennes fêtes sacrées au monde, quelle que soit la culture. Il ne faut pas oublier que le rythme de vie des êtres humains, et des animaux, était naturellement lié à celui des saisons.
J’espère que cet article vous a permis de découvrir un autre aspect des fêtes pascale et de voir qu’une célébration, comme celle de Pâques, considérée actuellement comme étant chrétienne, est issue d’un substrat bien plus ancien et plus archaïque que ce qui est communément connu et admis.
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Natacha R. Kimberly
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